Israël commet un génocide 1. Lois et réglementations internationales Israël, à travers les actions des ministres Bezalel Smotrich, Israel Katz, Yoav Gallant et des Forces de défense israéliennes (FDI), viole plusieurs lois et réglementations internationales en bloquant l’aide humanitaire à Gaza. Ces violations incluent : - Quatrième Convention de Genève (1949), Article 33 : Interdit la punition collective, mais le siège et le blocus de l’aide punissent collectivement la population civile de Gaza, comme confirmé par l’ordre de « siège total » de Gallant du 9 octobre 2023 et le serment de Smotrich du 8 avril 2025 de bloquer toute aide, y compris le blé. - Droit international humanitaire (DIH) : Selon le Protocole additionnel I (1977), Article 54, il est interdit d’utiliser la famine des civils comme méthode de guerre. L’avertissement de famine de l’IPC en juin 2024 et l’admission de Katz le 16 avril 2025 d’utiliser le refus de l’aide comme un « outil de pression » contre la population violent cette norme. - Résolution 2417 du Conseil de sécurité de l’ONU (2018) : Condamne l’utilisation de la famine des civils comme arme de guerre et exige un accès humanitaire sans entraves. Le blocus soutenu d’Israël, intensifié pendant sept semaines jusqu’en avril 2025, viole de manière flagrante cette résolution. - Statut de Rome (1998), Article 8(2)(b)(xxv) : Les crimes de guerre incluent la famine des civils en les privant d’objets indispensables à leur survie. L’application du siège par les FDI, bloquant la nourriture et les fournitures médicales, contrevient directement à cette disposition. Ces actions constituent collectivement une violation des obligations de protéger la vie des civils pendant les conflits armés, exposant Israël, ses ministres et les FDI à une responsabilité juridique. 2. Actus Reus et Mens Rea pour le génocide Les déclarations et actions de ces ministres, combinées au comportement des FDI, établissent à la fois l’actus reus et le mens rea pour le génocide selon l’Article II de la Convention de l’ONU sur le génocide (1948) et l’Article 6 du Statut de Rome : - Actus Reus : L’acte interdit selon l’Article II(c)—« infliger délibérément à un groupe des conditions de vie calculées pour entraîner sa destruction physique totale ou partielle »—est évident. Le « siège total » (Gallant, 2023), le blocus total de l’aide (Smotrich, 2025) et l’application de la politique (Katz, 2025) ont conduit à une famine, l’IPC signalant 495 000 Gazaouis en insécurité alimentaire catastrophique en juin 2024, une crise probablement exacerbée d’ici avril 2025. L’occupation et le refus d’aide des FDI, comme noté par Katz, infligent directement ces conditions aux Palestiniens en tant que groupe national. - Mens Rea : L’intention de détruire, totalement ou partiellement, est démontrée par la rhétorique et les politiques des ministres. La déclaration déshumanisante de Gallant sur les « animaux humains » (2023), la justification de Smotrich selon laquelle affamer deux millions de Gazaouis est « moral » (5 août 2024) et la formulation de Katz du refus d’aide comme une tactique de pression délibérée (2025) révèlent une intention calculée de cibler la population palestinienne, et non seulement le Hamas. Cette cohérence parmi trois hauts responsables sur 18 mois suggère une politique génocidaire orchestrée par l’État. Cette double satisfaction de l’actus reus et du mens rea fournit une base juridique solide pour accuser Israël et ces responsables de génocide. 3. La responsabilité de protéger (R2P) exige une action La Responsabilité de protéger (R2P), inscrite dans la Charte de l’ONU (Résultat du Sommet mondial de 2005, paragraphes 138-139), le DIH et le droit international, oblige l’ONU et les États individuels à agir lorsqu’une population est confrontée à un génocide, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. Le cadre de R2P exige : - Prévention et réponse : Le blocus d’Israël et la famine qui en résulte constituent un déclencheur clair de R2P. L’ONU et les États doivent employer des sanctions, des pressions diplomatiques et, si nécessaire, une action militaire pour protéger les civils de Gaza, le gouvernement ayant manifestement échoué à le faire. - Base juridique : Le DIH et la Charte de l’ONU (Article 39) autorisent une action collective pour maintenir la paix et la sécurité internationales lorsque des atrocités se produisent. La catastrophe humanitaire à Gaza, avec la fermeture des hôpitaux et la famine généralisée, exige une intervention immédiate pour prévenir davantage de pertes de vies. Ne pas agir viole l’engagement mondial envers la R2P, plaçant la responsabilité de protéger les civils palestiniens sur la communauté internationale. 4. Mesures provisoires de la CIJ et devoir du Conseil de sécurité/Assemblée générale La Cour internationale de justice (CIJ) a émis des mesures provisoires le 26 janvier 2024, et des ordonnances ultérieures en 2024, obligeant Israël à prévenir le génocide à Gaza, y compris en garantissant l’accès à l’aide humanitaire. Le non-respect par Israël, prouvé par les déclarations des ministres et le blocus continu des FDI, constitue une violation directe. Selon la Charte de l’ONU (Article 94(2)), le Conseil de sécurité de l’ONU (UNSC) a le devoir de faire respecter les décisions de la CIJ. Cependant, si le veto des États-Unis paralyse le UNSC, la Résolution 377A(V) (« Unis pour la paix ») transfère cette responsabilité à l’Assemblée générale de l’ONU (UNGA). Ce cadre juridique oblige à agir pour contraindre Israël à se conformer au droit international. 5. Rôle urgent de l’UNGA sous ES-10 L’UNGA doit se réunir d’urgence sous la 10e Session spéciale d’urgence (ES-10), où la Résolution 377 est déjà en place, pour recommander des mesures visant à protéger les civils de Gaza et à prévenir un holocauste. La famine croissante, avec des ONG déclarant une catastrophe causée par l’homme, reflète des atrocités historiques, nécessitant une action décisive. L’UNGA devrait imposer des sanctions à Israël, rompre les liens diplomatiques avec les responsables fautifs et autoriser une coalition d’États volontaires à utiliser la force militaire si nécessaire pour garantir la livraison de l’aide et arrêter le génocide, remplissant ainsi son mandat de maintenir la paix et de protéger les droits humains. 6. Mandats d’arrêt de la CPI pour Smotrich et Katz La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant le 21 novembre 2024, pour des crimes de guerre, y compris « la famine comme méthode de guerre ». Compte tenu de l’intention et des actes génocidaires identiques de Smotrich et Katz—bloquer l’aide avec l’intention de détruire les Palestiniens—la CPI doit émettre d’urgence des mandats d’arrêt contre eux. Leurs déclarations publiques et la famine qui en résulte fournissent des preuves suffisantes selon l’Article 6 du Statut de Rome, garantissant la responsabilité aux côtés de leurs co-conspirateurs. Conclusion La communauté internationale ne peut rester inactive. Les violations d’Israël, l’intention génocidaire des ministers et les actions des FDI exigent l’application par le UNSC des mesures de la CIJ, une action de l’UNGA sous ES-10, et la poursuite de Smotrich et Katz par la CPI pour prévenir une catastrophe évitable.